C'est par des conditions météo automnales que se sont déroulés le week-end dernier les 1ers championnats de France de paratriathlon. Organisée de main de maître par le club de Besançon, l'épreuve était couplée à une Coupe du Monde ITU et permettait de marquer des points pour le classement mondial de paratriathlon, classement qui vient de faire son apparition cette année et qui servira de base à l'attribution des dossards par nation pour les Jeux de Rio. Nous étions 50 à nous élancer dimanche matin, je n'avais jamais vu ça sur une épreuve handisport en France, preuve que le paratriathlon est en plein développement.

C'est comme prévu avec un entraînement "à minima" que je me suis présenté au départ de ce triathlon qui a dû être transformé en duathlon car le Doubs était en cru. Avec 5 séances de piste à mon actif depuis le mois d'octobre, je me suis contenté de suivre durant les 2 premiers kms de CàP et voyant que l'allure faiblissait, j'ai juste tenté de maintenir le rythme jusqu'à T1. Après les premiers 5km pédestres, je me suis élancé en tête pour les 22km de vélo très roulant. Les sensations n'étaient pas trompeuses : j'avais l'impression de ne pas appuyer bien fort sur les pédales et effectivement, je me suis pris 1'15" sur le parcours cycliste par un Italien, sans toutefois me faire rattraper! Sur les 2,5km de CàP restants, même s'il n'y avait pas bataille, j'ai essayé de courir vite et j'y suis presque parvenu, au vu de mon niveau actuel. Au final, je remporte la course et le titre de Champion de France de paratriathlon (catégorie tri4) avec 2' d'avance sur David travadon, le local de l'étape!

Suite à ce résultat, j'ai été retenu par la FFTri pour participer aux Championnats d'Europe qui se dérouleront dans moins de 4 semaines à Alanya. C'est la 1ère fois qu'une réelle Equipe de France de paratriathlon est sélectionnée et cela est motivant! Nous serons 5 à être du déplacement dans le collectif (4 athlètes et un guide/pilote), sans compter les autres paratriathlètes français qui prendront également le départ "hors collectif". Jusqu'au 16 juin, il n'y aura pas le temps de faire beaucoup de travail à l'entraînement, mais je vais faire le maximum pour parvenir élever quelque peu mon niveau d'ici là.

Crédit photo Marco Bardella